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Si vous venez pour la première fois sur le blog, je vous invite tout d'abord à faire connaissance ci-dessous...
J'ai eu le coup de foudre pour la Chine comme on a le coup de foudre pour une fille.

C’était en 1998, à la descente de l’avion, à l’occasion d’un premier voyage. A la seconde où mes pieds ont touché le tarmac, toutes mes interrogations liées au bonheur ont trouvé une réponse spontanée : le bonheur, c’est d‘être ici. A cet instant précis, j’ai su qu’un jour, je viendrais y vivre.

En 2003, après une période de maturation nécessaire, le rêve de l’expatriation est devenu une réalité. Vous raconter qui j’étais avant, et ce que je faisais en France, en dehors de l’attente du départ pendant toutes ces années, est sans intérêt. Mon quotidien en Chine, je le rêvais, tout le temps.

Ce qu’il faut que vous sachiez sur moi, c’est que j’étais venu pour ça : je suis venu pour cette atmosphère dans les rues. Je suis venu pour ces couleurs. Je suis venu pour le sourire des humbles. Je suis venu pour les lumières de la nuit. Je suis venu pour l’assourdissant trafic constant. Je suis venu pour cette population de fourmilière, partout, tout le temps. Je suis venu pour ce pays débordant de vie. Je suis venu pour ce pays qui ne s’arrête jamais.

Et après quelques années passées en Chine, comme dans n’importe quelle histoire d’amour, la passion a fait place à l’habitude.
Je suis parti à la recherche de la différence, et je suis resté pour aboutir la compréhension de moi-même, pointé du doigt que je suis par les locaux, avec ma couleur de peau différente ; la couleur de mes yeux, différente ; ma texture de cheveux, différente ; l’expression de mon visage, différente. Je suis resté pour cette culture plurimillénaire, qui perdure. Je suis resté pour cette indigence, tellement présente qu’elle en devient transparente. Je suis resté pour cette richesse due à une explosion économique exponentielle. Je suis resté pour cette cohabitation constante entre une pauvreté quart-mondiste et une modernité high-tech. Je suis resté pour cette ambiance, où la frénésie à faire des gains financiers pharaoniques côtoie des outils ancestraux.

Je vis à Suzhou, dans la province du Jiangsu, à 90 kilomètres de Shanghai, et à 1500 bornes de Pékin. Mon nom chinois, c'est Ke Lin. Depuis l'été 2005, je vis avec Cai Li, que j’ai épousé en septembre 2009. Depuis le printemps 2005, j'ai monté ma société de représentation, Onesource Agency.

- Exotisme au quotidien : relate toutes les anecdotes surprenantes et amusantes liées à la différence culturelle. Rien dans les guides touristiques ne prépare à ces situations quotidiennes étonnantes, à des encablures de ce que l'on peut vivre en Occident.

- Société contemporaine :
 la Chine est en pleine mutation, s'ouvrant sur le monde, jouissant d'une explosion économique unique. Cette rubrique est le témoin de cette évolution vers la modernité, sur un mode explicatif, analytique, mais aussi sympathique... Et souvent exotique.

- Traditions millénaires :
 comment les traditions ont-elles perdurées ? De quelle façon évoluent-elles dans un contexte de modernisation ? Accessible depuis peu, la Chine reste très mystérieuse, et cette rubrique propose d'en explorer les coutumes, recensant par ailleurs quelques carnets de voyages.

- Vidéo :
passionné de cinéma depuis l'enfance, je vous propose quelques courts-métrages, montés en vidéo numérique, dont notamment la série de reportages « en Chine avec l’expat ».

31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 01:03

 

Dernier article. Enfin je crois. Suis pas très sûr pour tout vous dire. J'ai ouvert un nouveau blog, qui s'intitule « la culture entre deux chaises », et qui correspond beaucoup plus à ce qu'au fil des années passées en Chine, je suis devenu.

 

« L'expat », c'était surtout un blog de découverte du pays, au travers de toutes ses thématiques importantes. Après dix années ici, le quotidien a pris le dessus. En conséquence, la forme du blog de l'expat ne convient plus. Et puis, avec ma vie de famille franco-chinoise, mes trente ans passées en France et ma décennie en Chine, je ne suis plus tout à fait français, et ne serais jamais chinois. C'est ce manque de dichotomie, cette déconstruction des repères, que j'ai aussi besoin de relater -enfin, d'exhiber. N'ayons pas peur des mots-.

 

Au-delà du montage de la série « en Chine avec l'expat », je pense que c'est aussi tout cela qui freine mes velléités à publier de nouveaux articles : je ne suis plus en adéquation avec le support.

 

Je ne dis pas que je ne reviendrais pas sur ce blog. Je continue de caresser le rêve de finaliser un jour la série « en Chine avec l'expat ». Mais j'ai mis trois ans à monter onze épisodes, et j'en avais prévu au total vingt-quatre... Je doute d'avoir la patience de m'y remettre pour encore quelques années. Ou alors si : durant ma retraite !

 

En attendant toutes ces échéances hypothétiques, je vous invite à découvrir le nouveau blog, impertinent, iconoclaste, politiquement incorrect, culturellement déstabilisé, de Christophe Pavillon et sa petite famille franco-chinoise : « la culture entre deux chaises ».

 

En complément, j'alimente aussi une page Facebook. Vous êtes les bienvenus pour m'y envoyer une invitation. Merci en tous cas à tous ceux qui ont suivi le blog de l'expat depuis maintenant sept ans : ce n'est qu'un au revoir.

 

Christophe Pavillon.

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 10:04
Comme je l’ai brièvement signalé au début du précédent article, je n’ai pas vraiment de chance avec les sites qui hébergent les vidéos du blog de l’expat. Il y a quelques années, j’avais commencé par Dailymotion. Celui-ci se retrouvant inaccessible depuis la Chine pour de bien nébuleuses raisons politiques, j’avais migré vers Youtube, qui s’est lui aussi retrouvé censuré. Suite à cela, j’avais découvert Viméo, où j’avais une fois de plus déplacé les vidéos… Pour que le site soit interdit quinze jours plus tard. J’étais finalement tombé sur cette petite perle d’hébergement qu’était ExposureRoom, et, paix à son âme, celui-ci a mis la clé sous la porte juste avant que je ne poste le onzième épisode (voir article précédent).
  
En désespoir de cause, et sachant qu’a priori la majorité du lectorat se trouve hors de Chine, j’ai préféré, à l’occasion d’un passage en France, reposter les onze épisodes déjà montés sur Youtube (les tous premiers l’étaient déjà, ce qui m’a facilité la tâche). Pour ceux qui découvrent ou redécouvrent le blog, je les liste ci-dessous, et vous souhaite bonne projection… Désolé, ça fait un peu réchauffé, mais si ExposureRoom était encore de ce monde, il n’y aurait pas eu lieu…
  
« Les trois demeures de l’empereur céleste ». Pour en savoir plus sur cet épisode, vous pouvez, après avoir vu le film, lire cet article.
  
  
Ensuite, un reportage en trois parties présentant une visite de Pékin : on commence par la Cité Interdite, on continue avec la Grande Muraille, et on termine par le Temple du Ciel.
  
Première partie : « la cité pourpre du dragon ». Après visionnage, vous pouvez en connaître plus sur ce film en lisant cet article.
   
Deuxième partie : « la muraille de dix mille li ». Plus sur ce reportage dans cet article.
  
 
Troisième partie : « l’autel du ciel et de la terre ». Pour en savoir plus lisez cet article.
  
 
« Le parfum du bois ciré ». En complément du film, vous pouvez lire ceci.
  
 
« Le double bonheur ». Le détail de ce reportage en deux parties est dans cet article.
Première partie :
  
 
Deuxième partie (à lire ici) :
  
 
« Le festival du printemps ». Plus sur ce reportage en deux parties dans cet article.
Première partie :
  
 
Deuxième partie :
  
 
Première partie d’un reportage en trois épisodes sur Xi’an : « La grande pagode de l’oie sauvage » (complèment à lire ). La deuxième partie a été publiée dans l’article précédent, et la troisième est en cours de montage.
 
J’avance sur le montage du douzième épisode. Mais hélas, du fait de la censure chinoise, je risque de ne pas pouvoir le poster avant le prochain passage en France, c’est-à-dire à Noël !
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4 août 2012 6 04 /08 /août /2012 09:23
Avec encore plus de retard que je ne l’imaginais, je vous livre enfin le onzième épisode de la série « en Chine avec l’expat ». Il s’agit de la deuxième partie d’un voyage à Xi’an, qui vous dévoile les Sources de Huaqinchi, à travers l’histoire de Yang Gui Fei, l’une des quatre grandes beautés de Chine.
 
J’ai du reposter tous les épisodes sur Youtube (désolé pour les lecteurs qui se trouvent en Chine, où la plateforme vidéo est censurée) car ExposureRoom, le site où j’hébergeais les épisodes… A tout simplement fermé boutique. C’est bien dommage, car c’était, au même titre que Viméo (aussi censuré en Chine), un intéressant lieu de rendez-vous pour les passionnés. Et puis il permettait aux lecteurs chinois du blog de visionner les vidéos… Désolé, ce ne sera plus le cas, à moins que je ne retrouve un site équivalent, qui permette de publier en 720p minimum.
 
Je reprendrais le clavier après la projection.
 
 
Comme le savent les lecteurs assidus du blog, Louis, notre petit deuxième, est né courant février. Son aîné, Angelo, ne le dépassant que de seize mois, l’intendance quotidienne, en plus du travail, laisse peu de temps à la concrétisation de nouveaux épisodes… D’où le retard dans la publication d’aujourd’hui. Déjà que je suis naturellement assez lent, tout cela n’arrange rien !
  
Je dois confesser aussi une baisse notoire de motivation depuis que j’ai découvert dernièrement les nouvelles caméras numériques HD et en 3D.
  
Tout d’abord, la haute définition ou « HD » a balayé la définition standard, et la caméra numérique dont je dispose depuis maintenant sept ans et donc à mettre au rebus, ainsi que les métrages réalisés. Car le résultat, en comparaison de la haute définition, est comparable au delta qu’il y a entre la VHS et le DVD… Pas très stimulant de livrer de nouveaux épisodes dans ces conditions-là. C’est fondamentalement sans solution, car les constructeurs évoquent déjà « l’UHD » ou ultra haute définition, qui devrait a priori être quatre fois supérieure à la HD.
  
Ensuite, les premiers caméscopes 3D sont sortis… Et résister à la tentation est bien difficile. Les prix sont encore très élevés par rapport à une caméra standard en 2D, mais sauter le pas du relief m’excite au plus haut point, malgré qu’elle rencontre encore actuellement de nombreux détracteurs. A mon sens, nier la 3D, c’est nier l’avenir, comme à une époque, certaines sommités du cinéma ont nié le sonore, le technicolor, ou le cinémascope, qui, eux aussi, « n’étaient que des gadgets ». C’est bien évidemment archifaux : l’essence même du cinéma est dans l’immersion la plus totale possible. Et qui a vu Avatar ou Titanic en Imax 3D sait que le résultat en plus d’être bon, ne génère pas de migraines malgré une légende qui a la vie dure.
  
Le problème, c’est que d’une part ces caméscopes 3D sont très chers, et d’autre part il n’existe pour ainsi dire aucun logiciel de montage qui permette actuellement de supporter facilement le relief. Cela parait étonnant que des constructeurs renommés sortent des produits dispendieux sans qu’on puisse les utiliser comme il se doit… Mais c’est le cas !
  
Néanmoins, je ne perds pas espoir, d’ici peut-être trois à quatre ans, d’investir dans une telle machine, dès lors que les logiciels de montage permettront de faire ce qui me chante… Cela me laisse le temps d’achever la série. Car il me reste encore de très nombreux rushs filmés ces dernières années, et donc du matériau pour au moins encore une dizaine d’épisodes. Mais ne souhaitant plus utiliser ce matériel presque obsolète, je ne filmerais a priori plus de nouveaux épisodes. En conséquence, la série devrait s’arrêter dans un peu plus d’une dizaine d’épisodes, quand j’aurais fini d’exploiter tous mes rushs…
  
… Après, qui sait, peut-être relancerais-je une série en HD avec un caméscope 3D. C’est une possibilité. Pour autant, je me remettrais bien aussi à l’écriture. Et puis, si je passais en HD et 3D, je pense que je m’orienterais plus volontiers vers un travail de fiction que du reportage amateur. Car les reportages, du moins tels que je les propose actuellement, sont très limitatifs : la plupart du temps, je brode à travers des rushs familiaux ou bien d’une visite touristique effectuée rapidement, et sans aucune préparation… Tout cela se sent, à mon avis, grandement à la vue du résultat final. Et je préfèrerais passer à quelque chose de bien plus travaillé… Mais j’ai encore le temps d’y songer !
  
En attendant, je démarre le montage du troisième et dernier épisode concernant Xi’an, et qui portera sur les soldats de terra cotta du premier empereur. Pour une fois, et pour éviter d’annoncer n’importe quoi, je ne préfère pas avancer de date !
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15 février 2012 3 15 /02 /février /2012 03:59

Aujourd'hui, pas de petit reportage, mais une grande nouvelle (enfin, nous concernant) !

Louis Pavillon 2

Caili et moi-même, ainsi qu'Angelo, avons la joie de vous annoncer la naissance de notre second fiston. Louis Pavilllon est arrivé sur Terre le 12 février 2012 à 5h25 du matin à la maternité de l'Hopital du Peuple numéro deux de Suzhou.

La maternité étant surbookée (comme si les chinois n'étaient pas assez nombreux !), la Maman et le Bébé sont rentrés à la maison dès le lendemain, histoire de faire un peu de place aux suivants.

Un peu de repos s'avère nécessaire pour Caili, mais tous deux vont fort bien ! Louis n'hésite pas à nous faire savoir son bonheur d'être parmi nous, et ce toutes les nuits, à maintes reprises, et à grands renforts de cris et de pleurs... Bref, que du bonheur.

C'est assez merveilleux de savoir qu'une émanation de soi survivra. Louis, au même titre qu'Angelo, c'est ma postérité. Finalement, l'immortalité dont toutes les religions nous rabattent les oreilles en leitmotiv raccolleur, elle est peut-être là, dans le fait d'avoir des enfants.

Enfin bon !

Le choix du prénom de ce deuxième bambin n'est pas un hasard. Le prénom de son grand frère, Angelo, avait été sélectionné pour sa consonnance italienne. Ayant moi-même des origines italiennes par ma mère, je souhaitais rappeler cette nationalité dans le prénom de ma descendance.

Pour ce qui est du second fiston, je souhaitais par contre revenir à quelque chose de très français, et qui rappelle le cinéma, mon éternelle passion. J'avais songé à François et Claude, les deux réalisateurs français dont je suis inconditionnel (nommément Truffaut et Chabrol)... Mais ces prénoms m'ont paru quelque peu désuets.

Avec Caili, nous avons finalement opté pour Louis : quoi de plus français comme prénom que celui d'un roi de France ? Et puis, l'inventeur du cinématographe n'était-il pas un certain Louis... Lumière ? Pour finir, dixit Caili, la prononciation du prénom parait très simple en chinois. C'est tout bête, mais il faut y penser.

Pour finir, et avant de vous abandonner, je vous livre ci-dessous, à l'occasion de l'arrivée de Louis, célébration de la vie s'il en est, une longue citation de Woody Allen, elle aussi célébration de la vie. D'Allen, je connais la filmographie par cœur, et il reste un de mes maitres à penser (avec Antoine de St-Exupéry*). Je vous laisse sur son bon mot :

 

"Ma prochaine vie... Par Woody Allen.

On devrait vivre la vie à l'envers :

Tu commences par mourir, ça élimine ce traumatisme qui nous suit toute la vie.

Après, tu te réveilles dans une maison de retraite, en allant mieux de jour en jour.

Alors, on te met dehors sous prétexte de bonne santé, et tu commences par toucher ta retraite.

Ensuite, pour ton premier jour de travail, on te fait cadeau d'une montre en or, et tu as un beau salaire.

Tu travailles quarante ans jusqu'à ce que tu sois suffisamment jeune pour profiter de la fin de ta vie.

Tu vas de fête en fête, tu bois, tu vis plein d'histoires d'amour ! Tu n'as pas de problèmes graves.

Tu te prépares à faire des études universitaires.

Puis c'est le collège, tu t'éclates avec tes copains, sans aucune obligation, jusqu'à devenir bébé.

Les neuf derniers mois, tu les passes flottant tranquille, avec chauffage central, room service, etc...

Et au final, tu quittes ce monde dans un orgasme !"

 

Je ne fais pas de dessin à ceux qui ont eu des enfants : il va nous falloir, dans les jours et semaines qui viennent, retrouver un rythme de croisière, qui sera bien évidemment différent de ce qu'il était avant l'arrivée du petit bébé. Mais nous avons déjà de l'expérience avec Angelo, qui n'a que seize mois.

Je vous laisse : c'est l'heure du changement de couches.

A très bientôt à tous !

     

Christophe, Caili, et Angelo.

 

*et aussi Obi-Wan Kenobi.

 

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10 décembre 2011 6 10 /12 /décembre /2011 07:46

Avant de parler du film d’aujourd’hui, j’ai à nouveau une grande nouvelle à vous annoncer : Caili est enceinte, derechef ! Angelo, notre fiston pour lequel nous ne cessons de fondre à chaque moue, aura à peine fêté ses seize mois qu’un petit frère le rejoindra, au solde des congés du nouvel an chinois.

Nous avons certes mis du temps à nous marier –après quatre ans de vie commune-, mais nous accélérons copieusement la construction d’une famille. Au-delà du bonheur d’être papa pour la deuxième fois –en si peu de temps-, je vous prie, par avance, d’excuser mon manque d’assiduité à alimenter le blog aussi rapidement que je le souhaiterais durant l’année qui vient. Ce qui ont eu des enfants me comprendront : c’est déjà un travail à plein temps avec un seul rejeton, et nous venons d’en rajouter une couche qui, même si merveilleuse, n’en sera pas moins chronophage.
Mais bon, assez évoqué mon agenda familial et vidéaste : place au film. Comme d’habitude, je reprendrais le clavier après la projection pour vous en dire un peu plus.
 
 
Je m’étais imposé de finaliser les trois reportages portant sur Xi’an avant la naissance de mon deuxième fiston. Or nous sommes début décembre, et je ne vous propose aujourd’hui que le premier, alors que le petit devrait arriver sur Terre à la mi-février. Bref, mon optimisme a été, une fois encore, teinté d’un manque de clairvoyance flagrant. Même avec la meilleure volonté du monde, je ne pourrais finaliser les deux prochains films dans les deux mois. Au mieux, il m’en faudrait le double. Mais cela ne m’empêchera pas d’avancer, et ce dés que j’aurai publié le présent article.
 
Pour autant, sachant le temps que prend le montage de la série, j’avais pris les devants, en travaillant sur les trois épisodes en même temps, depuis mi-septembre. Ainsi, la voix-off des deux prochains a été aboutie en même temps que celle de l’épisode d’aujourd’hui. Ca n’en a pas l’air, mais le temps de recherche, de documentation, et de recoupement de l’information –pour éviter d’énoncer trop de bêtises-, est assez conséquent. Au même titre, le dérushage pour les trois épisodes a été mené de front. Ces deux étapes, déjà abouties, doivent me permettre de gagner quelques jours de travail. Néanmoins je n’ai démarré ni le montage, ni les animations, ni les titres, ni le mixage sonore sur les deux prochains métrages. Plus que raisonnable, il est lucide de dire que je n’aurais pas terminé ce triptyque dans les deux mois. Mais je ferais le maximum : si au moins le second pouvait être en ligne avant que Caili n’accouche, ce sera une semi-réussite. Ne souriez pas : pour le double épisode « le festival du printemps », je tenais absolument à ce que tout soit en ligne avant la naissance d’Angelo. J’avais publié les deux films le 3 octobre 2010, et Angelo naissait le lendemain : de justesse ! Une performance idoine, cette fois-ci, tiendrait du miracle.
   
Comme précisé plus haut, cet épisode est le premier d’une série de trois qui présenteront certains aspects de l’Histoire de la Chine liée intimement à la ville de Xi’an, à travers la découverte de trois lieux touristiques. Le prochain épisode, « les thermes de la clarté glorieuse » évoquera l’une des « quatre grandes beautés » rapidement abordées à la fin de l’épisode que vous venez de voir, et dont la relation avec l’empereur Xuanzong entraina, involontairement, la guerre civile la plus meurtrière de toute l’histoire de l’humanité. Ce n’est donc pas un hasard si j’évoque « les quatre grandes beautés » à la fin du métrage, mais pour introduire le suivant. Le troisième et dernier épisode proposera un voyage dans le temps, il y a vingt-deux siècles, à la découverte de l’armée de terra-cotta, et du premier empereur qui en a été à l’origine.
 
Ensuite, même si ce n’est pas complètement décidé pour l’instant, je pense que je devrais plancher à nouveau sur trois épisodes qui relateront une croisière de trois jours sur le Yangtsé. Le paysage y reste inoubliable, et j’ai là, de mémoire, quelques rushs de qualité à monter. Après cela, qui, au mieux, en termes de publication sur le blog, devrait nous acheminer vers l’été prochain, je devrais travailler sur les deux épisodes qui, jusqu’ici, me fascinent le plus: le récit de funérailles traditionnelles chinoises. Car, du fait de la différence culturelle, ces obsèques restent une des expériences les plus étonnantes qu’il m’ait été donné de vivre.
 
Concernant le présent épisode, ma satisfaction quant au résultat est très limitée. Et c’est un euphémisme. Notez néanmoins que c’est le cas après chaque montage ! Comme toujours, la visite de la pagode a été très rapide, sous la pluie, et je n’ai pas cumulé suffisamment de rushs de qualité, à tel point que j’ai du palier à ce manque en insérant quelques photos prises lors de l’excursion.
 
Sans vouloir m’absoudre de l’amateurisme chevronné du résultat, il faut replacer la série dans son contexte : depuis 2005 que j’ai acquis ma petite caméra numérique, j’ai cumulé des dizaines d’heures de rushs, sans véritable finalité sur l’instant, autre que familiale –même si depuis le début je souhaitais m’adonner au montage-. Et l’objectif, dans un premier temps, de la série « en Chine avec l’expat », reste de mettre à profit ces quelques –dizaines de- kilomètres de pellicule… Avant de passer à des montages scénarisés d’avance.
 
Sans partie pris négatif, il y a de bonnes choses qui en découlent : cela oblige à faire preuve d’inventivité, et à s’escagasser les méninges pour arriver à un résultat potable. Ainsi, le manque de rushs concernant uniquement la grande pagode de l’oie sauvage m’a permis d’en dire un peu plus, même si très brièvement, sur d’autre monuments de Xi’an, que je n’aurais pas évoqué autrement. Cela m’a permis aussi d’aborder plus en profondeur l’importance du roman « le voyage en Occident » au sein des « quatre livres extraordinaires », même si cette « profondeur » est tout à fait relative : en dix minutes imposées pour chaque reportage, je ne peux pas rentrer dans les détails. Malgré tout, et c’est peut-être la seule chose qui me corresponde dans le film, j’aime assez cette entrée en matière à la fois littéraire et historique avant de visiter la pagode, qui m’aura par ailleurs permis de définir, certes très rapidement, ce qu’était la route de la soie.
 
L’illusion du cinéma le permettant, tous les plans n’ont pas été filmés à Xi’an. L’intégralité des intermèdes où je fais mon intéressant en déclamant mon texte face à la caméra, ont été filmés il y a quelques semaines à Suzhou, au sommet des remparts de la ville, d’où j’ai l’outrecuidance de prétendre qu’il s’agit de ceux de Xi’an. Dans les deux cas, et c’est là que l’illusion opère, je doute que qui que ce soit ne voie la différence. Ce qui est amusant à savoir, c’est que trois ans séparent les séquences filmées à Xi’an de celles prises à Suzhou. Tout ce que j’espère, c’est que vous excuserez cette tricherie. D’une part, il y en aura d’autres au cours de la série –je pense même, à l’avenir, scénariser ainsi de plus en plus d’épisodes-, et d’autre part, je trouve que vous présenter personnellement le reportage rend celui-ci un chouia plus vivant. La série s’intitule « en Chine avec l’expat », et familiariser le spectateur avec « l’expat » en question me parait important. Et puis, sans vouloir oser une comparaison risible, je ne fais là que reprendre le leitmotiv de François Truffaut, qui annonçait ne pas souhaiter aboutir de chef-d’œuvre, mais juste réaliser des films pleins de vie. Ne critiquez pas Truffaut, car il est bel et bien arrivé à ses fins : tous ses films sont très vivants, pour autant, à mon humble avis cinéphilique, il n’a pas fais de chef-d’œuvre, à part « les 400 coups » et « le dernier métro », peut-être.
 
Pour finir, l’intendance familiale au quotidien, ou le travail, ne m’empêchent pas de songer au devenir de la série. En refaisant les comptes des rushs exploitables dont je dispose encore, j’ai de quoi, a priori –mais ça changera peut-être au gré de mon humeur d’ici là-, finaliser vingt-et-un épisodes : il en reste donc encore onze à monter. J’ai déjà songé au vingt-deuxième, qui sera en fait le premier, car il s’agira d’une introduction. Sachant que j’ai mis deux ans et demi à monter les dix premiers épisodes, j’en ai donc encore pour trois ans devant moi. Mais je tiens bon !... Ensuite, et bien, je ne sais pas trop. Ce que je réalise, c’est qu’avec vingt-deux épisodes uniquement, je n’aurai pas réussi à brosser un portrait satisfaisant de la Chine, telle qu’elle se présente pour un occidental y vivant. Et si je souhaite aller au bout de la démarche, pas loin d’une quinzaine d’épisodes complémentaires s’imposeraient.
 
Je n’en suis pas encore là, et vous donne dans un premier temps rendez-vous au plus tôt pour le prochain épisode, qui vous fera rencontrer Yang Guifei, une des « quatre grandes beautés » de Chine, qui sonna le glas du règne de l’empereur Tang Xuanzong, entrainant la mort de plus de trente millions d’individus, il y a mille trois cent ans. Pour comprendre son importance dans l’histoire chinoise, nous visiterons Huaqingchi, le palais des sources chaudes qu’elle fréquentait, dans la banlieue de Xi’an.
 
Au risque latent de ne pouvoir publier ce film avant Noël, il me reste à vous souhaiter à tous, ainsi qu’à vos proches, d’excellentes fêtes de fin d’année.
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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 11:03
Pour une fois, j’ai fais bien vite pour monter un épisode de la série. Pensez, moins de deux mois ! C’est mon record ! Si seulement c’était comme cela à chaque fois… Moi qui mets en général plutôt aux alentours de trois mois pour finaliser un de mes piètres métrages. Je dois avouer qu’il y a eu un phénomène accélérateur : je rentre en France dans deux jours, et comme mon inquiétude pathologique m’interdit de laisser quelque chose en plan avant d’être arrivé au bout, j’ai activé le pas pour pouvoir terminer le film avant mon départ. Je devrais rentrer plus souvent : j’arriverais peut-être à finir la série plus rapidement. A méditer. Enfin bref. Sans plus attendre, je vous livre ci-après « l’autel du ciel et de la Terre », visite touristique, historique, et surtout cosmogonique, du Temple du Ciel à Pékin. Comme d’habitude, on se retrouve juste après la projection.
 
 
Ceux qui connaissent bien l’édifice se seront rendu compte que seuls les bâtiments principaux, ceux qui se trouvent sur l'axe nord sud, sont évoqués. D’une part, encore une fois, faire une visite complète en dix minutes s’avère difficile. D’autre part, j’ai préféré faire la part belle à la cosmogonie antique chinoise au début du métrage, donnant, à mon sens, un peu plus d’efficacité aux explications détaillées concernant l’architecture du temple. Je trouve, sans être jamais pleinement satisfait de mes petites réalisations, que l’épisode fonctionne mieux en ayant eu cette démarche.
 
Ceux qui lisent le mandarin dans le texte remarqueront que certains mots apparaissent en chinois traditionnel, et d’autres en mandarin simplifié. Caili m’en a fait la remarque… Alors que j’avais déjà publié le film sur Exposureroom. J’ai fais la modification sur l’épisode original, mais pour autant n’ai pas ressenti la nécessité de le republier sur Exposureroom pour si peu : peu de spectateurs verront la différence, et qui plus est, la version finale a été corrigé.
 
Ce neuvième épisode clôt une série de trois épisodes sur Pékin, après « la cité pourpre du dragon » et « la muraille de dix mille li ». A priori, au cours du reste de la série, nous ne devrions plus remettre les pieds dans la capitale chinoise. Je vais tenter, à travers les prochains épisodes touristiques, de conserver la même logique : trois épisodes sur Xi’An (les prochains à être publiés), trois sur le Jiangnan (ou peut-être plus justement trois épisodes sur le Yangtsé : ce n’est pas encore tout à fait défini).
 
A mon retour de France, je démarrerai le montage des trois prochains … A priori en même temps ! Si je souhaite faire tout cela en même temps, c’est que j’y traiterai, en trois parties, d’une visite de Xi’An, à travers ses principaux sites touristiques. Avec un peu de chance, consécutivement donc, je devrais pouvoir vous proposer ces trois épisodes d’ici… Le nouvel an chinois. D’ici là, il ne me reste qu’à vous souhaiter à tous d’excellentes vacances. Et, pour ceux qui partent loin, de faire de merveilleux voyages.
 
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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 13:19

Comme vous vous en doutez, si je n’ai rien publié depuis quelques mois, c’est du fait de l’heureux évènement annoncé dans l’article précédent. Car la naissance d’Angelo, et surtout la gestion d’un nourrisson au quotidien, aussi merveilleuse la paternité soit-elle, ralentit sérieusement toute activité hors professionnelle. Et puis, au-delà de l’intendance couche - biberon, accessoirement, j’apprécie grandement de passer un maximum de temps avec mon fiston, même si cela met au rencard une partie de mes velléités vidéastes.

 

Pour autant, preuve que j’ai pris le temps nécessaire, je vous propose aujourd’hui la projection du huitième épisode de la série « en Chine avec l’expat ». Celui-ci s’intitule « la muraille de dix-mille li », et constitue en une visite historique et touristique de la Grande Muraille de Chine, au nord de Pékin. Comme à l’accoutumée, je reviendrais vers vous après le film.

 

 Voir en HD sur ExposureRoom

Mis à part le suivi de Monsieur Bébé au quotidien, le montage de cet épisode aurait du être bien plus rapide : une voix-off prestement aboutie, un nombre de rushs amplement suffisant, et rien de particulièrement sorcier… Si ce n’est que pour raconter l’histoire de l’édifice, j’ai choisi de produire une animation avec des dates et des cartes. J’adore le principe des animations. Pour autant, Adobe Premiere Pro m’a fait quelques misères, avec des plantages constants. Et cette animation, qui aurait du être achevée en un week-end, m’a pris quelques semaines, m’obligeant constamment à relancer le logiciel pour finaliser une ou deux images de plus avant le prochain plantage. Très sincèrement, j’ai cru à un moment que je n’arriverais jamais au bout. Il m’a fallu m’armer de patience, de beaucoup de patience, d’une infinité de patience… Mais le résultat, me concernant tout du moins, me parait satisfaisant. J’avais déjà conséquemment souffert durant le montage du dessin animé présent dans le précédent épisode, et qui racontait la légende du calendrier traditionnel chinois. Je m’étais dis, au solde de cette expérience, qu’on ne m’y reprendrait pas de si tôt. A croire que j’ai un côté masochiste. Ou alors c’est que mon optimisme manque de lucidité.

 

Ce n’est pas encore pleinement arrêté, mais je pense que dans la version définitive de la série, une fois que celle-ci sera complètement montée, « la muraille de dix-mille li » sera la deuxième partie d’un triptyque présentant une visite de Pékin à travers trois de ses principaux monuments : la cité interdite (dans l’épisode intitulé « la cité pourpre du dragon ») et le temple du ciel (dans le prochain épisode, auquel je vais rapidement m’atteler).

 

En accord avec l’objectif que je me suis fixé, j’ai atteint le tiers de la série, puisque le présent métrage est le huitième, et je souhaite monter au total vingt-quatre épisodes avant de passer à autre chose. Sachant que j’ai mis deux ans à finaliser ces huit premiers épisodes, et bien, j’ai encore quatre ans de travail devant moi ! Aussi ne perds-je pas plus de temps, et vous abandonne pour plancher sur le prochain film. A très bientôt.

 
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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 11:18

J’ai emprunté le titre de l’article de ce jour au seul auteur dont je puisse me targuer d’avoir savouré, pour ne pas dire dévoré, l’intégrale : Antoine de St-Exupéry. Le Petit Prince est arrivé sur Terre, le 4 octobre 2010, à 16h12, à la maternité de Suzhou. Ce Petit Prince s’appelle Angelo, et comme vous l’aurez compris, c’est le fiston dont Caili et moi-même attendions la présence depuis neuf mois.

 

Dans le cas d’Angelo, la citation de St-Ex peut prendre bien d’autres sens, sa maman étant chinoise, et son papa français. Angelo est donc de son enfance comme il est de deux pays. Et comme si cette internationalisation n’était pas suffisante, d’après les savants calculs médicaux, il aurait été conçu en Italie, lors d’un voyage que Caili et moi-même avons effectué en janvier dernier : nous sommes partis à deux à Venise et sommes rentrés à trois.

 

Je fais très bref aujourd’hui, car entre le travail et les couches à changer, le temps reste la denrée la plus rare ces dernières semaines. Je souhaitais malgré tout vous formaliser la nouvelle, et vous faire participer à notre bonheur. Je vous glisse ci-dessous quelques clichés du divin enfant depuis sa naissance jusqu’à ce jour.

 

 

Passion du cinéma oblige, je n’ai pu m’empêcher de donner à ces photos un petit côté Super 8, support cher à la mienne, d’enfance. Il est peut-être là, mon pays.

 

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 01:17

Je vous propose ci-dessous les sixième et septième épisodes de « en Chine avec l'expat », intitulés « le festival du printemps ». Ce nouveau reportage, en deux parties, vous immergera au cœur des festivités les plus importantes du calendrier traditionnel chinois, qui démarrent par le nouvel an pour se clôturer quinze jours plus tard par la fête des lanternes.

 

Première partie (épisode 6) :

 

Comme vos yeux aguerris l’auront remarqué, les rushs datent un peu, les célébrations mises en avant étant celles du festival du printemps 2007. Les traditions chinoises n’ayant pas varié en l’espace de trois ans, j’ai préféré faire figurer les dates authentiques au sein du métrage. En fait, la magie du cinéma permettant de bluffer le spectateur, certaines des séquences ont même été filmées en 2006 -les scènes citadines-, voire en 2008 -la fête des lanternes-. Par souci de fluidité, j’ai volontairement tout situé en 2007.

 

J’ai cru pendant trois ans que je n’aboutirais jamais ce reportage. Dès 2005, année où je m’étais équipé en vidéo numérique, j’avais souhaité réaliser des reportages avoisinants une heure et demie. Après m’être familiarisé avec le matériel et l’outil informatique à travers quelques très courts montages, je m’étais lancé dans la production du premier documentaire, qui à l’époque, s’intitulait « une nuit de nouvel an », et dont on retrouve l’essence dans les épisodes présentés aujourd’hui. Mais après deux ans, j’ai lâché l’éponge : les nécessités professionnelles et quotidiennes rendaient impossible l’aboutissement de métrages aussi longs. Et fin 2007, j’ai tout bonnement laissé tomber la vidéo numérique… Malgré les nombreuses heures de rushs accumulées.

 

Ce n’est qu’au début 2009 que j’ai trouvé la formule qui me correspondait : des reportages courts, dont je pourrais concrétiser une série plus efficacement, et avec des sujets constamment renouvelés. C’est de cette « trouvaille », et aussi du fait que Youtube -où j’hébergeais mes vidéos à l’époque- ne permettait pas la publication de films dépassant les dix minutes, qu’est née la série « en Chine avec l’expat ». 

 

Comme vous avez pu le voir au travers des articles précédents, j’ai démarré la série par des thématiques touristiques, afin de m’exercer, et aussi pour valoriser les nombreuses vidéos que j’avais en stock. Et autant vous prévenir : avec ce qu’il me reste encore, vous allez encore bouffer des visites touristiques ! Puis j’ai voulu rentrer plus en détail dans le quotidien chinois, pour en relater les traditions. Mon mariage l’an dernier avec Caili, ainsi que les rushs accumulés au cours d’autres noces aux quelles j’ai assisté, m’avaient permis de monter les deux précédents épisodes, « le double bonheur ». 

 

Le résultat me paraissant plus stimulant, j’ai souhaité enchaîner sur un autre thème traditionnel. Or, le prémontage des premières minutes de « une nuit de nouvel an » m’attendait patiemment, depuis trois ans, sur un disque dur externe. Par ailleurs, j’ai horreur de commencer quelque chose et de ne pas le terminer. Alors j’ai repris le travail laissé en plan trois ans plus tôt, pour en extraire l’essentiel, et produire les deux épisodes du jour. 

 

De l’heure et demie que devait faire le reportage original ne subsistent que vingt minutes, et cela m’a obligé à procéder à quelques coupes sombres. A la base, je souhaitais mettre en parallèle deux réveillons du nouvel an : l’un en ville –pour lequel j’avais filmé quantité de rushs en 2006-, et l’autre, plus traditionnel, à la campagne, filmé chez mes beaux-parents en 2007. Mais rapidement, en remontant le premier épisode, j’ai réalisé que la célébration citadine ne représentait que peu d’intérêt : ce n’était qu’une redite, bien amoindrie, de son pendant rural. Je me suis débarrassé de tout ça, pour ne garder que quelques plans, que l’on retrouve à la fin de la première partie et au tout début de la deuxième. Bref, il a fallu reprendre le montage à zéro, au bénéfice de la narration, mais aussi du temps imparti, à savoir vingt minutes seulement. L’important, me concernant, c’est que finalement, j’en ai fini avec ce reportage qui prenait la poussière depuis quelques années. Connement, je me sens plus léger.

 

Le festival du printemps recense bon nombre de légendes, comme celle de Wannian, présentée au début de la seconde partie. Je ne me voyais pas conter ces légendes sur fond de pagodes et temples en guise de prétexte imagé : même si ça m’aurait grandement simplifié la tâche, ça aurait été vite barbant pour le spectateur. J’ai donc intégré des animations, plus ou moins élaborées. La plus délicate, car il s’agit d’un dessin animé, étant justement celle qui raconte la légende de Wannian. Rien que pour aboutir le storyboard, les dessins, les scanner, les vectoriser, et enfin les animer, il y a trois mois de travail… Pour un peu moins de deux minutes au final. Dieu merci, cette partie était déjà aboutie fin 2007, et je n’ai plus eu qu’à la réintégrer, après avoir fais quelques modifications mineures. J’adore l’animation, et renouvellerais avec plaisir l’expérience. Mais à ceux qui souhaitent s’y lancer, je souhaite beaucoup de courage… Et surtout une patience monastique.

 

Je dois grandement remercier Caili et ses parents. Quand à l’aube du nouvel an 2007, j’avais évoqué le projet, sans bien comprendre mon intérêt à rester des heures cloîtré derrière les logiciels de montage, ils avaient répondu favorablement et avec excitation. N’ayant bien évidemment aucune idée du travail que le montage sous-entend, ils avaient trouvé l’idée amusante, et ont généreusement passé le temps nécessaire pour m’aider. Et puis, travailler sur le reportage impliquait de passer en boucle des vidéos familiales, et le plaisir n’en a été que plus intense, pour eux comme pour moi.

 

Mon beau-père m’a fait le plus beau des compliments, dont je rougis encore. Il ne comprend pas un traître mot de français ; et pourtant, il est resté englué à la projection durant les vingt minutes, et m’a demandé, stupéfait, à la fin de celle-ci si j’avais bénéficié d’un concours professionnel. Autant vous dire que j’en suis resté les pieds en dedans, me tordant les mains et roulant des yeux comme Peter Lorre dans « M le maudit ». Malgré son humilité naturelle, il a du avoir le sentiment d’être une vedette. Au-delà de son temps de présence à l’écran, il a très largement participé, rectifiant quelques points bien nécessaires suite à la vision du premier montage. C’est notamment lui qui m’a appris que le monstre Nian avait un corps de taureau et une tête de lion : j’en ai été quitte pour redessiner et réintégrer la créature dans le film.

 

Comme les lecteurs du blog le savent, Caili est enceinte… Et le largage de l’héritier étant prévue dans les jours qui viennent, il y a de fortes chances que la fin d’année, en plus d’une nécessaire assiduité au travail, me laisse peu le loisir d’avancer sur la série. J’ai toutefois en réserve suffisamment de rushs pour finaliser les six à sept prochains épisodes, soit à la louche, en bénéficiant d’assez de temps libre, encore un an et demi à deux ans de travail…

 

Quel sera le thème du prochain reportage ? En toute sincérité, à l’heure où j’écris ces lignes, je n’ai pas de certitude. Je souhaitais vivement plancher sur « les funérailles blanches », deux épisodes qui relateront des obsèques traditionnelles chinoises. C’est de loin, au su des rushs dont je dispose, et des différences avec l’Occident, la thématique qui m’ait la plus fascinante à aborder. Maintenant, il se greffe derrière une démarche potentiellement racoleuse qui m’indispose au plus haut point. Ce reportage, je le monterai. Mais je m’interroge encore quant au fait de le poster sur internet. Et si je ne le poste pas sur internet, et qu’il n’est donc pas visible à travers le blog, peut-être vaut-il mieux que j’évite de vous faire languir, et que je monte un autre épisode, que je serais certain de publier.

 

Bref, affaire à suivre. Et pour l’instant, comme vous vous en doutez, nous sommes surtout dans les starting-blocks pour l’arrivée de notre enfant. Les lecteurs du blog seront bien évidemment parmi les premiers informés de l’heureux évènement. Peut-être même d’ailleurs qu’un jour, sait-on jamais, celui-ci fera l’objet d’un reportage dans le cadre de la série….

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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 02:28

C’est à en perdre son latin : Vimeo est censuré en Chine. Je n’ai décidément pas de chance avec les plateformes qui hébergent les vidéos du blog de l’expat. En 2006, j’avais posté mon  premier montage sur Dailymotion. Un an plus tard, le site était censuré. Du fait de ma lenteur à finaliser d’autres productions, je n’avais pas cherché de solution avant début 2009. Mais dès le premier épisode de « en Chine avec l’expat », le problème s’est posé. Je n’ai pas cherché bien loin : Youtube permet de publier en HD. Evidemment, quelques semaines plus tard, le site était à son tour inaccessible. Qu’à cela ne tienne, après quelques recherches début 2010, un nouvel hébergeur m’a paru très adapté : Vimeo. Sysiphien, il y a quelques semaines, j’y ai re-re-publié les épisodes de la série. Evidemment, depuis quinze jours, le site est lui aussi bloqué par la censure chinoise.

 

J’avoue avoir songé à jeter l’éponge : tant pis, les films ne seront plus visibles depuis la Chine, et faute d’accès, je ne les publierai qu’une fois l’an, à l’occasion de mon passage en France. Mais j’ai découvert, il y a quelques jours, ExposureRoom. La thématique du site est équivalente à Vimeo : faire la part belle aux créatifs. Et puis, les animateurs indiquent clairement que leur démarche se veut artistique et technique, et aucunement propagandiste : tout contenu à des fins religieuses ou politiques en sera banni. J’y vois une lueur d’espoir : si aucune « subversivité » ne se dégage des films publiés, il y a peut-être une maigre chance que ExposureRoom ne soit jamais bloqué. Maintenant, l’adjectif subversif n’a pas une définition universelle. Alors même si j’ai horreur de me répéter, j’y ai re-re-re-posté les premiers épisodes de « en Chine avec l’expat », que vous pouvez revoir ci-dessous, ou découvrir si vous êtes en Chine. Je vous invite toutefois à visionner les films directement sur ExposureRoom, où vous bénéficierez de la haute définition. Les épisodes y sont par ailleurs téléchargeables librement, et avec un fort bon niveau de qualité.

 

Je récapépète donc :

 

Le premier épisode ci-dessous présente un voyage à Huangshan, au sud de la province de l’Anhui. Huangshan, est un site magnifique de pics effilés comme ceux que l’on retrouve sur les peintures traditionnelles chinoises. C’est un des hauts lieux touristiques chinois depuis 1200 ans, au paysage exotique, et classé patrimoine de l’humanité par l’Unesco.

Le deuxième épisode ci-dessous est une visite guidée de la cité interdite à Pékin, qui a été le palais de 24 empereurs chinois pendant près de 500 ans.

 

Le troisième épisode ci-dessous propose un voyage artistique dans la région du Jiangnan, surnommée « la Chine de l’eau », au sud du Yang-Tsé, à travers un de ces villages traditionnels, Wuzhen, fondé il y a 1200 ans.

Les deux derniers épisodes ci-dessous détaillent les traditions liées au mariage en Chine, ainsi que leurs mutations dans la société contemporaine. Y sont pris pour exemple le mariage du réalisateur, ainsi qu’un mariage plus traditionnel au sein de la campagne chinoise.

 

Pour finir, d’ici la mi-septembre, si tout se passe bien, je posterais deux nouveaux épisodes, deux parties d’un reportage portant sur les quinze jours de célébration du festival du printemps, période qui démarre avec le nouvel an chinois, et qui reste la plus importante du calendrier traditionnel chinois. Le montage est pour ainsi dire terminé, et il me reste à retravailler le son, mais c’est la partie du travail que j’affectionne le moins.

 

Je vous donne donc rendez-vous très prochainement pour la suite de la série… Cette fois-ci avec des nouveautés.

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